Un Cham-Zermatt de Pimpims dans le Beaufortain
Tout était prévu, planifié, réservé, organisé, répété, mais la météo en aura décidé autrement… Après des semaines sans neiges, laissant les crevasses bien ouvertes, voilà qu’elle se met à tomber abondamment, réduisant à néant tous nos espoirs de traversée… Réunion de crise autour d’une tarte au Beaufort, et nous voilà à peaufiner un nouvel itinéraire… Foi de Pimpims, notre traversée, nous la ferons, et si ce n’est sur le Cham-Zermatt, ce sera à la maison… j’ai cité le Beaufortain !
Jour 1 : Direction le refuge de Presset depuis le parking des Pars
8h00, le gardien du refuge me rappelle suite à mon message de la veille : il y a de la place pour nous ce soir ! Ce coup-là, plus rien ne nous arrêtera ! On s’échauffe en sortant une voiture du talus (mais ce n’était pas nous), puis on monte par la voie normale pour dépasser le refuge de la balme et remonter jusqu’à Presset. Après un blind test aux talkies-walkies, la loutre hirsute veut rendre son tablier, tellement elle en est toute retournée. Le groupe n’acceptant ni les démissions, ni les désertions, elle est déchargée bon gré mal gré… Et c’est donc tous ensemble que l’on franchi la porte du refuge où quelques bières nous attendent et où le roche mazet n’aura pas réussi à bien se cacher.
Jour 2 : Presset – Refuge du Bonhomme par la combe de la Nova
Après avoir passé le col du grand fond, on remonte le col de la Nova pour se faire LA descente que l’on attendait tant ! Pas tracée, complètement poudrée, et avec le Mont Blanc en toile de fond pour nous surveiller, juste magnifique ! Seuls au monde dans la Nova, on poussera quand même un peu sur les bâtons pour rejoindre les Chapieux, puis, après quelques passages « ludiques », on prendra le chemin d’été depuis la Raja pour faire notre trace jusqu’au Bonhomme. Là-haut, un bon feu dans le poêle, un p’tit punch au marteau, quelques bières, et un repas thaï dressé à l’assiette viennent terminer cette fantastique journée.
Jour 3 : Chemin du curé, col de la Cicle, refuge des Prés et retour Bonhomme par son rocher
On nous a promis une descente au moins aussi bien que la veille… Mais avec le regel de la nuit, c’est descente béton / carton et poussage de bâton, au grand dam de notre Flamingo… La loutre a peut-être bien eu raison de rester à la maison… On se fait donc une raison, et à défaut de faire du virage carte postale, on profitera du paysage et du soleil. La remontée au col de la Cicle se fera légère, très légère, digne d’un strip poker ! Il en fallait peu pour se chauffer… Et à ce jeu-là, on avait une sacrée équipe… Après un repas plus que salvateur au tout nouveau refuge des prés, on s’attaque au col du bonhomme, avec un retard ne nous permettant plus de le traverser. C’est donc crampons aux pieds que l’on passe par le rocher du bonhomme et où Dingo bienheureux se transformera en Dingo l’escroc ! Bières et Dahl viennent terminer en beauté cette journée.
Jour 4 : retour parking par Presset et le col de la Charbonnière
Le Flamingo et la Loutre choisissent l’option retour la plus courte, direction les contamines… Tandis que la Mulotte plaide pour les trois cols (Saulce, Arpire, Bresson…) Finalement, c’est la raison du groupe qui l’emporte. On choisit donc d’éviter la crête des gîtes, trop chargée, et de rentrer par la Nova et Presset puis le col de la charbonnière. Une bien grande bambée de programmée ! Toujours seul dans la Nova, le Mont Blanc en toile de fond, on remonte le col du grand fond et on s’offre une petite pause repas à Presset, agrémenté par la visite d’un gypaète ! Les Labathislaboys terminent par le sentier, tandis que la Mulotte et le Corbeau prennent l’option rallye droit dans la forêt…
4 jours de folies, de rires, de découvertes, de chansons, de bières, de virages, de conversions… Bref, 4 jours de partage et d’amitié !
Texte Par Nicolas Tirel aka Corbeau Alpha.
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